Les Français séduits par les chiens dits « dangereux »

by Lucas Ponceau

Durant les trois dernières années, les canidés molossoïdes ont fait leur retour en France, particulièrement en Ile-de-France. Ce phénomène a été remarqué par les défenseurs des animaux et s’est accompagné d’un accroissement des agressions impliquant ces chiens.

Le Staffordshire Bull Terrier, 3e race canine préférée des Français

Depuis trois années, les chiens de type molossoïde ont connu un grand renouvellement, en particulier en Ile-de-France comme le rapporte Le Parisien. La preuve en est le classement des races les plus appréciées par les Français. Avec 10 983 inscriptions au LOF (Livre des origines français, reconnu par le ministère de l’Agriculture), le Staffordshire Bull Terrier occupe la 3ème place, comme l’indique la Société centrale canine. Dans la seule région d’Ile-de-France ce chien, communément appelé Staffie, est même en tête. Dans le top 10 figurent également deux autres « molosses » : l’American Staff est 5ème avec 9 753 inscriptions et le Bouledogue français 8ème avec 6 379 inscriptions.

Cette popularité est confirmée par les associations de protection des animaux. « Il ne se passe pas une semaine sans que nous tentions de récupérer une dizaine de « molosses » auprès des fourrières », déclare au Parisien Stéphane Lamart, de l’association éponyme. Il faut dire que le nombre moyen mensuel de chiens de catégories 1 et 2* (chiens dangereux) mis en fourrière a augmenté de 30 % entre 2017 et 2019 (102 à 133).

Pour les associations telles que la Société protectrice des animaux (SPA) ou éponyme le problème est que ces chiens ne peuvent pas toujours être adoptés. Une fois recueillis, ces « molosses » sont soumis à un examen afin de savoir s’ils rentrent ou non dans une des catégories « chiens dangereux » (la diagnose). Si certains ne rentrent pas dans cette classification, d’autres le sont. « C’est pour ça qu’on milite pour que le législateur autorise l’adoption, même avec des conditions très strictes. Aujourd’hui, on les garde en box en espérant qu’ils n’y restent pas jusqu’à la mort », souligne au Parisien Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA.

Le Staffordshire Bull Terrier, 3e race canine préférée des Français

Ces trois dernières années, les molossoïdes ont connu un regain de popularité, en particulier en Ile-de-France selon Le Parisien. La preuve en est le classement des chiens les plus appréciés des Français. Avec 10 983 inscriptions au LOF (Livre des origines français, reconnu par le ministère de l’Agriculture), le Staffordshire Bull Terrier se situe en 3ème place, comme le démontre la Société centrale canine. Dans la seule région d’Ile-de-France ce chien, également connu sous le nom de Staffie, se démarque. Dans le top 10 il y a deux autres « molosses » : l’American Staff est 5ème avec 9 753 inscriptions et le Bouledogue français 8ème avec 6 379 inscriptions.

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Cette recrudescence est confirmée par les associations de protection des animaux. « Il ne se passe pas une semaine sans que nous tentions de récupérer une dizaine de « molosses » auprès des fourrières », déclare au Parisien Stéphane Lamart, de l’association éponyme. Il est à noter que le nombre moyen mensuel de chiens de catégories 1 et 2* (chiens dangereux) mis en fourrière a augmenté de 30 % entre 2017 et 2019 (102 à 133).

Pour les associations telles que la Société protectrice des animaux (SPA) ou éponyme le problème est que ces chiens ne peuvent pas toujours être adoptés. Une fois recueillis, ces « molosses » sont soumis à un examen afin de savoir s’ils rentrent ou non dans une des catégories « chiens dangereux » (la diagnose). Si certains ne rentrent pas dans cette classification, d’autres le sont. « C’est pour ça qu’on milite pour que le législateur autorise l’adoption, même avec des conditions très strictes. Aujourd’hui, on les garde en box en espérant qu’ils n’y restent pas jusqu’à la mort », souligne au Parisien Jacques-Charles Fombonne, président de la SPA.

Les menaces viennent du propriétaire et non du chien

Les chiens de type « molosse » sont associés à un grand nombre d’attaques, dont le nombre a malheureusement augmenté ces dernières années. Dans certains cas, des agents de police ont même été forcés de mettre fin à la vie de l’animal en utilisant leurs armes. Dans les dernières semaines, Le Parisien a recensé 3 incidents en Ile-de-France.

Bien qu’il soit devenu un accessoire à la mode pour certaines personnes, un chien « molosse » ne pose pas de problème s’il est bien dressé et maintenu en laisse. « Ce qu’il faut comprendre, c’est que ces chiens, qui ne sont pas intrinsèquement violents, sont entre de mauvaises mains la plupart du temps. Élevés en famille, ils ne sont pas plus dangereux qu’un autre. Mais dans les mains de ceux qui ont de mauvaises intentions, ce sont des armes », explique un vétérinaire de Beauvais (Oise) au journal.

Les experts canins sont d’accord pour dire que le danger vient du maître et non de l’animal. Ces chiens sont devenus une véritable industrie, et presque n’importe qui peut s’en procurer pour des sommes relativement faibles. « Certains les font se reproduire n’importe comment dans des caves pour ensuite les vendre 300 ou 400 euros à des amis. Parfois, ils sont aussi proposés illégalement sur des sites de vente en ligne. Le numéro d’identification, pourtant obligatoire, est en général faux », explique Stéphane Lamart au Parisien.

* La loi de janvier 1999 (L211-12 du Code rural) divise les races de chiens en trois catégories : les chiens d’attaque, les chiens de garde et de défense et les autres. Les deux premières concernent des chiens susceptibles d’être dangereux.

  • Catégorie 1 (chiens d’attaque) : ce ne sont pas des chiens de race et sont issus de croisements. Ils ne sont pas reconnus par la Société centrale canine et ne sont pas inscrits au LOF. Par leur morphologie, ces chiens sont assimilés à un American Staffordshire Terrier ou Staffordshire Terrier (appelés Pitbulls), à un Tosa (Boerbulls) ou un Mastiff.
  • Catégorie 2 (chiens de garde ou de défenses) : ces chiens sont inscrits au LOF et donc reconnus par la Société centrale canine. Il s’agit de Staffordshire Terrier, American Staffordshire Terrier, Rottweiler, Tosa ou tout autres pouvant être assimilés par leur morphologie à un Rottweiler (sans être inscrit à un livre généalogique reconnu).
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Pour ces chiens la réglementation est stricte. Le maître doit obtenir une carte d’identification délivrée par la Société centrale canine (SCC) ou la société I-CAD. Les propriétaires doivent suivre une formation permettant d’attester qu’il est apte à détenir un de ces chiens. Le chien doit enfin faire l’objet d’une évaluation comportementale. Les règles sont ensuite différentes s’il s’agit d’un chien de 1ère ou 2ème catégorie.

  • Catégorie 1 (chiens d’attaque) : stérilisation obligatoire et interdiction d’achat, de vente, de cession, d’importation ou encore d’introduction en France. L’accès aux lieux publics leur est également interdit. Ces chiens doivent être déclarés en mairie, vaccinés (antirabique), stérilisés et être assurés par l’assurance de responsabilité civile du détenteur. Le maître doit détenir des justificatifs pour l’ensemble de ces points. Des restrictions concernent enfin le maître puisque ce dernier ne doit pas être mineur, majeur sous tutelle, condamné pour crime ou délit, inscrit au bulletin n°2 et s’être déjà fait retirer la garde d’un chien.
  • Catégorie 2 (chiens de garde ou de défenses) : ils ne doivent pas être obligatoirement stérilisés et peuvent accéder à des lieux publics s’ils sont muselés ou tenus en laisse. Leur élevage et le commerce sont libres.

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